SE SOUVENIR


Claude JOURNET, Maire de Villemotier


 

 

 

 

 Claude Journet, un maire visionnaire.
 

 

 

 

 

Claude Journet voit le jour le 21 octobre 1768. Son père est "maîstre maréchal et taillandier" à Coligny. A cette époque, la vie à la maison est rude. Neuvième enfant d'une famille de onze, tout jeune, Claude Journet a déjà un caractère affirmé.


1792 : En France, le chaos est immense, les armées républicaines essuient revers sur revers et le pays est menacé de tous côtés.


1793 : Les armées ennemies sont puissantes. Lazare Carnot, avec le "Comité de Salut Public" décide la "levée en masse". En septembre, Claude Journet part pour défendre la toute jeune république. Il sait lire et compter. Meneur d'hommes, il sera engagé comme sous-lieutenant.

 

En janvier 1796, il est sous les ordres d'un jeune général corse, Napoléon Bonaparte. Il participera aux grandes batailles napoléonniennes, comme l'attestent les noms de lieux sur sa tombe au cimetière du village (Arcole, Friedland, Eylau, Iena,..).


En mars 1816, il est de retour à Coligny. Sa carrière militaire s'achève. Louis XVlll dirige le pays. Le retour à la vie civile est loin d'être facile. Les anciens "Grognards" sont suspects.


Propriétaire de quelques terres à Villemotier, Claude Journet sera rapidement sollicité pour être conseiller municipal. En juin 1824, il épouse Angélique Perret, veuve avec trois enfants et le couple s'établit au hameau de "Vers le Bois". A sa toute nouvelle famille, il donnera l'instruction et une bonne éducation morale. Dès 1825, il sera adjoint au maire. Le préfet le nomme maire en fevrier 1834.

Mais le village est au plus mal. Les eaux pluviales débordent et emportent les ponts de bois. Les hameaux "de l'autre côté de l'eau" (Montfollet, le Fay, la Croix-Cordée) sont souvent isolés. L'église, presque millénaire, le prieuré attenant et le presbythère sont en piteux état, voire en ruines. Le bourg du village était alors situé sur la route de Verjon, non loin de la ferme Boquillod. Claude Journet convaint le Conseil de vendre le bâtiment et de construire une cure neuve. Il faut aussi fixer les baux de fauchaison, secourir les indigents et les miséreux, leur donner une sépulture décente, assurer la sécurité des administrés,...


1838 : La grêle, suivie de pluies diluviennes dévastent toutes les cultures et inondent blés et foins. Des orages incessants réduisent les vignes à néant. Le maire mettra ses terres à disposition des plus miséreux.


1839 : Claude Journet fait voter une acquisition importante de matériel pour l'école des filles. En 1845, il décide de la construction d'une école, d'une mairie et d'un logement d'instituteur à proximité de la "Route Royale" ou "Impériale" après 1851, non loin des relais de poste. Cette route deviendra la Route Nationale 83.
Avec la maîtrise de la vapeur, il défendra de toutes ses forces le tracé de la ligne de chemin de fer Lyon-Stasbourg avec une gare à Moulin-des-Ponts au lieu de Verjon.

 

1854 : Le curé écrit au préfet pour déplacer le cimetière (situé sur la route de Verjon), car il présente des risques de d'épidémies dus au sous-sol. Le sujet fait débat au sein du conseil et dans les hameaux, mais le changement de lieu sera accepté.


Claude Journet rend son dernier souffle le 4 septembre 1861, à l'âge de 93 ans. Maire visionnaire, il avait compris l'importance que prendraient les voies de communications et a su convaincre les villemontois de l'époque pour amener le bourg du village à son emplacement actuel.


Au printemps 2010, une plaque "square Claude Journet" a été posée sur le parking à proximité du cimetière lors d'une manifestation à laquelle participaient l'association "Les Gloires Napoléoniennes".