Antoine BURTIN - Meneur de Bêtes

Antoine Burtin, Meneur d'animaux
Antoine Burtin, Meneur d'animaux

 

 

 

 

 

Antoine Burtin, meneur d'animaux,


.... beaucoup de patience pour une passion

 


 

 

 

 

 

Expliquez-nous en quoi consiste le terme de "meneur" ?

C'est celui qui présente la vache qui est évaluée, pour un concours, par exemple. Le meneur doit mettre en valeur la génisse, sur un podium, ou ailleurs. La vache est dressée au préalable. Pour une présentation, la vache doit se placer sur le lieu possible, les deux pattes arrière côte à côte, la tête haute, la ligne de dos tendue. Elle doit être fière, élégante.

 

Comment votre passion est-elle née ?

J'ai toujours vécu à la ferme. Mon père est agriculteur au hameau de Saint-Germain. Mon grand-père et mon arrière-grand-père avant lui. Quand on y voit depuis tout petit, on y va. Quand on est petit, on aime bien le matériel ; les animaux c'est secondaire. Après, c'est devenu primaire vers dix, douze ans, surtout les vaches Montbéliard.

 

Quelles sont les qualités d'un bon meneur ?

 Il faut beaucoup de patience, de temps, de l'amour et de la passion pour les animaux. (grand sourire d’Antoine). Pour un concours, la vache ou la génisse est tondue, propre de la tête aux pieds. Pour le dressage, il faut passer beaucoup de temps. Il faut connaître sa génisse, savoir anticiper ses réactions. Pour y arriver, il faut y aller souvent, par petites périodes répétées, tous les jours, voire deux fois par jour les dernières semaines avant le concours, pour la finition. Ca donne une grande complicité avec notre vache.

 

Vous avez ou participez à de nombreux concours. Que vous apportent-ils ?

Le but, c'est se faire connaître. Il ne faut pas forcément y aller pour gagner, y'a pas de place pour tout le monde sur le podium ! Si on gagne, c'est un plus, de toute façon, avec ou sans prix, ça nous encourage à toujours mieux faire !

 

Pouvez-vous nous parler de vos concours ?

J'ai participé à mon premier concours national à 16 ans, en 2011, à Saint-Etienne dans la Loire. C'est un "show open de génisses", avec 500 animaux dont 200 de race montbéliarde. J'ai fini 1er de "section" avec mention "honorable" et 3ème au "championnat junior". Je l'ai refait en 2012, avec la même génisse. J'ai été classé 5ème de "section". Avec une génisse de 14 mois, j'ai obtenu le 2ème prix du plus jeune. Pour ce concours, j'ai été classé "1er de section" en "meneur". Je vais participer en 2013, pour la 3ème fois au concours à Saint-Etienne. Cette année aussi, pour la 2ème fois, je vais participer à la finale de pointage le 24 février au salon de l'agriculture à Paris. Je participe aussi à des concours régionaux. En 2012, au "comice" à Bény, j'ai eu le 1er prix de "section" au concours "meneur", et le 1er prix de "section et réserve championne".

 

Vous avez 18 ans. Parlez nous de votre parcours scolaire ?

Après l'école primaire à villemotier, le collège à Coligny, je suis maintenant en terminale bac pro CGEA , conduite et gestion d'une exploitation agricole. En juin-juillet 2012, j'ai fait un stage découverte de 3 semaines en Suède dans un élevage de 150 laitières, avec 2 robots de traite, 200 ha de terres et 180 ha de forêt. Là-bas, les agriculteurs achètent les terres pour la maitrise du patrimoine naturel et pour éviter les constructions anarchiques. Pas loin de Stockholm, le climat est tempéré grâce au Golf Stream. A cette époque de l'année, les jours font 18 heurs et la nuit, c'est la pénombre. C'est vraiment un stage que j'ai aimé.

 

Comment voyez-vous la suite de votre parcours ?

Après mon bac, je vais faire un BTS ACSE, gestion compta. Et je vais m'installer en "bovins-lait". Pour moi, traire c’est pas une corvée, au contraire. Tant que ça va me plaire, je vais aussi continuer les concours. J'aime aussi la génétique, et surtout le dressage. A partir du moment où je suis avec les animaux, c'est le bonheur !